Melody in Prison: Ngawang Choephel |
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UPDATE 23 septembre 1999 |
Ngawang Choephel a été transféré le 1er Juillet 98 à la prison de haute sécurité Powo Tramo, un camp de travail isolé des plus durs du Tibet. Selon les informations qui ont pu sortir du Tibet, Ngawang Choephel a craché du sang le 16 Août 1998. Il s'agit d'un signe clinique de tuberculose pulmonaire. Ngawang Choephel aurait également contracté une hépatite. Il aurait reçu un traitement pendant un mois ce qui n'est pas suffisant pour le traitement d'une tuberculose pulmonaire. Cette affection demande une antibiothérapie lourde pendant 12 à 18 mois.Il n'existe pas de preuve attestant que Ngawang Choephel soit un espion, cela a été affirmé par le Gouvernement tibétain en exil, comme par les autorités américaines. Il a passé l'essentiel de sa vie en exil où il a appris la danse et la musique traditionnelles tibétaines avec le TIPA (Tibetan Institute of Performing Arts), il a aussi bénéficié d'une prestigieuse bourse fullbright qui lui a permis de parfaire ses études en ethnomusicologie aux USA. Les autorités chinoises n'ont aucune preuve des accusations d'espionnage, autre que des aveux obtenus sous la torture et des images vidéo qui ne prouvent que l'intérêt de Ngawang Choephel pour la danse et la musique traditionnelles du Tibet. Innocent, Ngawang Choephel a fait appel par trois fois en Août et Septembre 1998, alors qu'il était malade, à la haute cour de la région autonome du Tibet. Il n'a reçu aucune réponse.
Nous espérons qu'il pourra revoir très vite sa mère en Inde. Cette dernière est en effet désespérée par l'emprisonnement de son fils unique. La vie de Madame Sonam Deckyi est devenue terrible depuis la disparition de son fils. Elle ne vit que pour faire connaître au monde le cas de son fils. Elle a déposé, à plusieurs reprises, une demande de visa pour lui rendre visite en prison au Tibet. Son cas semble totalement ignoré par les autorités chinoises. Elle a déclaré récemment : " Par deux fois, j'ai écrit à l'Ambassade de Chine à Delhi, demandant un visa pour aller au Tibet. Je me suis également rendue à l'Ambassade de Chine à Delhi le 9 janvier 97, en juin 97 et le 28 juillet de la même année, où j'ai pu rencontrer le Premier secrétaire, Mr Huo Zhongquan. Il m'a dit qu'il faudrait trois à quatre mois pour obtenir l'accord de la "région autonome du Tibet", mais à ce jour, je n'ai obtenu aucune réponse de la part des officiels chinois à New Delhi. " En n'autorisant pas Sonam Deckyi à visiter son fils en prison, les autorités chinoises violent à la fois la loi internationale et leur propre loi qui autorise pourtant les visites des proches, en référence à l'article 37 des Règles Minimum Standard de l'ONU pour le traitement des prisonniers, et à l'article 48 de la Loi chinoise sur les prisons.
Nous vous proposons de faire connaître le cas de ce prisonnier à votre sénateur et votre député, afin qu'il demande à Lionel Jospin et Jacques Chirac de solliciter lors de la visite de Jiang Zemin une réduction significative de la peine de Ngawang Choephel, pour des raisons médicales et humanitaires. Nous pensons que cela est aussi extrêmement important pour sa mère qui risque de laisser sa vie dans son combat quotidien.